Qualité de vie au travail

Burnout : Quelle est la responsabilité de l’employeur ? 

 

La notion de burn out a été définie pour la première fois dans les années 70 pour d’écrire l’épuisement au travail des professionnels de santé et de soin. Il s’est ensuite appliqué à l’ensemble des syndromes d’épuisement professionnel, quelque soit la profession.

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 1 adulte sur 4 fera un burn out au cours de sa vie. L’OMS a récemment inclus le burn out dans la Classification internationale des maladies.

 

Quelle est la cause du burn out ? 

Il est le plus souvent lié à la vie professionnelle et découle d’une sensation de mal-être au bureau.

Les causes à l’origine de cette sensation sont multiples, il peut s’agir :

  • d’une surcharge de travail
  • de tensions entre collègues
  • de disparités au sein de l’entreprise
  • d’objectif inatteignables ou confus
  • de l’insécurité de l’emploi

Cet environnement de travail stressant peut avoir pour conséquence un épuisement professionnel.

Devant une telle charge de travail, l’employé est épuisé et connaît alors un surmenage. La personne entre alors dans un état d’épuisement aussi bien sur le plan physique que sur le plan émotionnel et mental pouvant parfois mener ç un épisode dépressif.

 

Quelles sont les obligations de l’employeur en matière de burn out ?

L’employeur a l’obligation d’assurer la santé et la sécurité des salariés. Il a une obligation de résultat qui découle de l’article 4121-1 du code du travail : “l’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.”

Ce dernier est donc tenu d’une part à informer et former le personnel sur le burnout par le biais d’emailing et/ou d’affichages, ou encore en organisant des formations en présentiel ou en e-learning, etc.

Il doit aussi mettre en place des actions concrètes pour préserver la santé mentale du salarié au travail. De ce fait, l’employeur a pour obligation d’éviter tous les factuers de stress qui vont générer le burnout. Il doit veiller à la charge de travail de chacun. Cela peut-être via l’organisation de points hebdomadaires, mensuels ou annuels pour vérifier que le salarié se sent bien dans son entreprise.

D’autres aménagements peuvent être mis en place pour maintenir le bien-être des salariés, tels que :

  • L’encadrement des utilisations des outils informatiques, en particulier en cas de télétravail
  • L’installation de systèmes qui permettent de différer l’envoi des emails en dehors des horaires de travail
  • Rappeler au personnel que les urgences doivent être traitées par téléphone et non par e-mail (car générateur de stress)
  • Eviter les postes qui isolent les collaborateurs et les mettent dans des situations de stress
  • Faciliter les pauses collectives et les moments de convivialité pour que les collaborateurs ne se sentent pas isolés au travail.

 

Quelles sanctions l’employeur risque t-il si l’un de ses salariés est en burnout ? 

Dans le cas où un employeur ne prendrait pas de telles mesures et si l’un de ses employés est victime de burnout, sa responsabilité peut être alors engagée. Il peut encourir de lourdes sanctions et être condamné à indemniser le salarié pour faute inexcusables s’il avait ou aurait dû avoir conscience du danger encouru mais n’a rien fait pour le protéger.

 

Bon à savoir : 

La reprise après un burnout et une absence de plusieurs mois, peut être difficile. Cette reprise doit être préparée.

Le mi-temps thérapeutique peut être une solution de retour à l’emploi progressif. Un avis de la médecine du travail et du médecin traitant est prévoir.